Un arrêt de la Cour de cassation du 1er mars 2017, est venu établir un tableau de répartition fixant les compétences des 5 sections qui divisent désormais le Conseil des Prud’hommes, pour le mandat prud’homal de 2018 à 2021.
A compter du 1er août 2016, lors de l’introduction d’une requête devant le Conseil, les mentions du code APE et de la convention collective applicable sont obligatoires, remplaçant ainsi la mention de la section concernée.
Les nouvelles dispositions du Code du travail
A compter du 1er janvier 2018, les nouvelles dispositions du Code du travail sont applicables. L’article L. 1423-1-1 stipule : “Sous réserve des dispositions relatives à la section de l’encadrement définies à l’article L. 1423-1-2, les affaires sont réparties entre les sections du conseil des prud’hommes au regard du champ d’application de la convention ou de l’accord collectif de travail dont le salarié partie au litige relève et d’un tableau de répartition, dans des conditions définies par décret”. Cela signifie que la compétence de chaque section est fixée par la convention collective.
Toutefois, pour la section encadrement, les cadres ne sont pas concernés par ces nouvelles dispositions.
Ce tableau de répartition des compétences sera renouvelé tous les 4 ans. Il est établi en fonction du champ d’application de la convention collective au moyen du numéro IDCC ou de l’intitulé de celle-ci.
En l’absence de convention collective
Néanmoins, la question se pose de connaître la section compétente dans le cas d’absence de convention collective. Si aucune convention n’est applicable dans l’entreprise, dans ce cas, la section compétente est celle des activités diverses.
En cas d’erreur sur le choix de la section, depuis le 25 mai 2016, il n’y a plus la possibilité de pouvoir contester la compétence de la section choisie à tout moment. Depuis cette date, la contestation doit se faire obligatoirement devant le Bureau de Conciliation et d’Orientation ou devant le bureau de jugement comme cela est stipulé dans l’article R. 1423-7 du Code du travail : “Les contestations sont formées devant le bureau de conciliation et d’orientation ou, dans les cas où l’affaire est directement portée devant le bureau de jugement, avant toute défense au fond.”